Jeanine Rivais : Voulez-vous définir votre travail ?

Christine de la Bourdonnaye : Quand je crée, j'ai l'impression de tirer ce qui est en moi ! De me libérer et de me faire plaisir.

JR. : De quoi vous libérez-vous ?

CDLB. : Je libère les émotions qui sont en moi. Ce que j'aime, c'est quand je parviens à les faire partager.

JR. : Donc, autrui est toujours présent dans votre création ?

CDLB. : Oui et non. Je travaille juste pour moi, mais cela me fait un plaisir immense lorsque d'autres sont sensibles à ce que je fais.

JR. : J'aimerais que vous approfondissiez un peu votre définition : il me semble que la récurrence dans votre œuvre, c'est l'homme ?

CDLB. : Oui, en effet.

JR. : Seul, en couple, ou dans une vie communautaire. Comment expliquez-vous ces choix ?

CDLB. : C'est que, pour moi, l'homme est essentiel.

JR. : Vous essayez donc de vous retrouver dans vos œuvres ?

CDLB. : Me retrouver, m'amuser, me sortir de moi, voyager un peu dans ma tête…

JR. : En somme, avec vos personnages, vous avez l'impression de vous libérer de vous-même ?

CDLB. : Oui.

JR. : Il est certain que l'expression de vos personnages, les combinaisons que vous croisez sur les toiles, montrent à quel point cette libération est sincère.

Ma deuxième question est : Comment vous sentez-vous liée à l'Art insolite ?

CDLB. : D'abord parce que j'aime infiniment beaucoup d'artistes de cette mouvance ; que je me retrouve dans leurs créations. Et puis, pour moi, cette forme d'art permet de se détacher de la technique, pour aller vers l'essentiel qui porte toujours les émotions. Et les artistes d'Art singulier et insolite, c'est effectivement l'émotion.

Court article réalisé le 16 juin 2007, à Nottonville.

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