IIE BIENNALE INTERNATIONALE D'ART HORS-LES-NORMES DE LYON. ANNEE 2007.

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 Le mot du Président.

D'une Biennale à l'autre, ou ce qu'il ne faut pas en conclure.

Passage à l'Art ...singulier.

 

Un penseur Zen écrit: " Quand vous faites la cuisine, ne regardez pas les choses ordinaires d'un regard ordinaire, avec des sentiments et des pensées ordinaires. Avec cette feuille de légume que vous tournez dans vos doigts construisez une splendide demeure... "

 

Ne faire qu'une Biennale, bien triste arithmétique ! " Faire ... ce n'est pas faire qu'un, ni même deux ou trois, mais faire cent mille" (G. Deleuze). Un doigt d'utopie a suffi pour placer cette 2ème Biennale en re-création.

 Les Officiels de la région étaient venus visiter l'exposition.

Nous nous sommes placés dans cette perspective ouverte - penser une unité plurielle ou une singularité multiple-. Comme l'artiste on a exploré. On a découvert ainsi, que les bonnes rencontres se révèlent moins fréquentes que les mauvaises mais, à force de bosses, on a fini par tracer les perspectives d'une Biennale au lieu longtemps resté incertain. L'enveloppe importe peu, car pour " moi comme le dit si bien J. Dubuffet, c'est de son intérieur que je considère la création ..., c'est la création qui m'intéresse, ce n'est pas l'œuvre ".

 

Plutôt que modifier l'œuvre, c'est le regard porté sur l'Art singulier que cette Biennale désire modifier. Nous ne vous demanderons pas de construire une demeure avec une feuille, les artistes vous feront partager la leur durant les 10 jours de la Biennale " Hors les normes" car pour vous, cent mille demeures ils ont créées.

 

Cette tranche de création " Franche " est à déguster sans modération...

G. DALLEVET,

Président de La Sauce singulière, organisatrice de la Biennale internationale d'art " Hors les normes" de Lyon.

 

Les oriflammes ornaient le tour de la Piscine et divers quartiers de Lyon.

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Il ne faut pas prendre ces enfants du " non-lieu" pour des trublions sauvages*

 

Hors les normes, donc s'écarter de la norme imposée par une majorité. Une majorité, pourquoi faire? Celle qui approuva en un temps pas si lointain la peine de mort !

 

Dans le domaine de la création plastique, des communautés d'artistes s'assemblent, se reconnaissent, ainsi les chapelles Art brut, singulier, Art pauvre ou autres existent bien, elles doivent stimuler l'acte de création individuel et non seulement se regarder le nombril, en élargissant leur champ d'écoute vers un nouveau public amoureux du geste simple mais authentique.

 Les palettes décorées par les élàves d'Eric Doué avaient pris place dans les parterres.

Cette manifestation 2éme Biennale Internationale d'art Hors les normes de Lyon a le mérite d'exister, et cela pendant la prestigieuse 9ème Biennale de Lyon 2007, intitulée " L'histoire d'une décennie qui n'est pas encore nommée" 19 septembre 2007 - 6 janvier 2008, où il est question de nous révéler l'artiste qui occupera une place essentielle dans cette décennie, rien de moins !

 

Le Hors les normes du 27 octobre au 4 novembre 2007, n'aura pas ce type d'ambition si prisée par les médias, mais seulement de donner à plus de quarante créateurs, la possibilité de montrer leur savoir faire et si parmi eux un Gaston CHAISSAC, une Aloïse venait à poindre son nez, alors bienvenue parmi nous et la terre continuera de tourner hors la norme bien entendu !...

 

* Tout en remerciant la ville de Lyon pour son aide, sachez que le lieu d'exposition (Piscine du Rhône) ce 10 septembre 2007 n'est pas encore certain, voilà le pourquoi du titre " Non-lieu" sans connotation juridique.

 

Gérard CHOMARAT

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2e BIENNALE DE LYON : Les Lyonnais au rendez-vous !

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Certes, il y a deux ans, les Lyonnais étaient déjà venus en nombre. Mais cette deuxième manifestation qui a donné aux organisateurs tant de mal à cause de multiples contretemps administratifs, a vu une telle affluence, que soucis et vexations ont été oubliés. D'autant que, cette année, les " officiels " sont venus se rendre compte s'ils avaient bien fait de céder à tous les assauts de Loren, Guy Dallevet, Gérard Chomarat… et autorisé cette exposition dans un lieu qui, lui aussi, est tout à fait hors-les-normes, la Piscine du Rhône ? A en juger par la teneur de leurs discours, il semble bien qu'ils aient été convaincus. Très convaincus, même. Acceptons-en l'augure pour la IIIe fête de la Singularité !

 

Pour être tout à fait méchant, il faudrait préciser que cette Biennale faisait, hasard du calendrier, le pendant de l' " autre ", la très officielle, et que la comparaison ne faisait aucun doute : le public a trouvé dans la marginalité de la Piscine, convivialité, imagination, fantasmagorie… qui font défaut aux froides cimaises citadines ! Considérons comme de précieux témoignages, le nombre de " Ah ! " et de " Ho ! " (Pour ne pas faire état de quelques phrases bien senties…) corroborant cette différence !

 

A l'heure où les festivals qui ont marqué la fin du XXe siècle, sont en train de disparaître (seuls Roquevaire, Banne et A.M.I.S. résistent), il faut aussi se réjouir du fait que la Biennale hors-les-normes de Lyon semble prête à prendre le relais. Car l'ensemble des œuvres présentées était de haute qualité. Autodidactes ou issus des Beaux-Arts, tous les exposants ont affirmé leur originalité, prouvé qu'ils sont les multiples facettes d'une grande vague chaleureuse, multiforme, polychrome ; riche de psychologie et de créativité. Alors, que quelques-uns d'entre eux se soient trouvés là un peu par hasard n'est pas si grave ! L'essentiel était qu'ils se sentaient bien parmi les authentiques Singuliers, et qu'à eux tous, ils aient ravi " leurs " visiteurs !

Jeanine Rivais.

 

Oui, la foule était là !!