Jeanine Rivais : Nous avons parlé souvent de votre travail. Voulez-vous rappeler comment vous le définissez ?

Simon-Richard Halimi : J'ai commencé à travailler dans une formule plutôt expressionniste, qui a évolué jusqu'en 1998. Je me retrouve ici dans une famille qui est un peu la mienne, parce que je pense être toujours mouvance expressionniste, avec un travail singulier, dynamique. Chaque tableau est pour moi une histoire qui parle d'un fait réel, d'un instant de vie, d'une écoute. Chaque tableau est pour moi un livre qui se raconte. Et, à l'intérieur, se trouvent toute une série de symboles. Je viens de publier un livre dans lequel j'ai expliqué pratiquement tous les symboles.

JR. : Comment vous sentez-vous relié à l'Art insolite ?

SR.H. : J'ai toujours voulu dans ma démarche picturale énormément de liberté. Par rapport au marché, par rapport aux galeristes, par rapport à tout. J'aime beaucoup l'Art singulier, et je considère que tout ce qui est ici, à Nottonville, est un travail hors circuit, dans lequel il y a beaucoup de sincérité, un travail de liberté, de folie. Tout le monde a dit que j'étais un peu fou pour refuser de travailler avec des galeristes qui voulaient mettre des conditions ne me convenant pas. Aussi bien dans le fond que dans la forme, je me trouve assez singulier par rapport aux autres, parce que je ne suis pas dans la Figuration libre puisqu'elle est contrôlée, mais dans l'image, dans l'esprit que je trouve ici, je suis en famille.

Court entretien réalisé le 17 juin 2007, à Nottonville.

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